samedi 9 octobre 2010

Commençons par le commencement.

Le jour de notre départ fiston est venu nous reconduire à l'aéroport et nous voilà à l'enregistrement. La préposée nous dit d'emblée que le vol est plein ainsi que les deux suivants. Nous sommes déçus mais non désespérés. À l'heure prévue nous revenons au comptoir et on nous offre des sièges service ce qui signifie les sièges que les agents de bord utilisent pour les décollages et atterrissages. Nous acceptons et le décollage se fait sans problèmes mais très inconfortable et on se voit passer 6 heures dans cette position pas très rigolotte.

Quand le signal lumineux des ceintures s'éteint l'agent de bord vient me dire qu'il y a un siège régulier libre (probablement un passager qui ne s'est pas présenté) et il m'accompagne à mon siège qui se trouve au milieu d'une rangée et de chaques cotés des passagers hommes. Mais voilà que celui du coté hublot qui a pris ses aises ne veut pas enlever ses choses personnelles du dit siège et dit à l'agent que si j'étais un problème ailleurs ce n'était pas nécessaire d'amener le problème à ses cotés.

Je me sentais vraiment mal à l'aise et inconfortable de faire tout ce voyage à coté d'un homme qui ne voulait pas personne à ses cotés. J'ai signalé à l'agent que je voulais regagner mon siège service me sentant insécure à côté de cet énergumène. Finalement l'agent de bord, avec beaucoup de diplomatie lui fait comprendre qu'il n'a pas le choix et me dit qu'il viendrait voir si tout se passe ok pour moi.

Je prend place et commence à feuilletter une revue juste pour me donner une contenance et voilà tu pas que ce monsieur engage la conversation voulant savoir comment se faisait-il que j'étais montée à bord d'un avion sans avoir eu de siège d'assigné et surtout où étais-je pendant le décollage. Ne voulant pas être impolie je lui explique que mon mari et moi voyageons standby, que nos billets ne nous coûtent pas trop chers et qu'on prend seulement ce qui est disponible. Il a bien compris et finalement j'ai fait un beau voyage avec mes deux compagnons de voyage l'un libanais et l'autre portuguais qui ne se connaissaient pas. Tous les deux étaient arrivés au Québec à la fin des années 60. Le Libanais s'en allait au Liban voir sa maman qui ne devait plus être jeune vu l'âge du monsieur et le Portuguais qui avait vécu sa jeunesse aux Açores allait voir de la famille sur le continent. A la fin du voyage je connaissais pratiquement toute leur vie et bien contente de mon voyage.

Comme quoi il ne faut pas trop se fier aux apparences et se donner la chance de se connaître.

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